Interreg Franco-Suisse « Pérenniser les vergers haute tige »

Interreg Franco-Suisse Pérenniser les vergers haute tige

Un projet transfrontalier de valorisation économique, sociale et environnementale des vergers haute tige.

Conduit entre 2009 et 2012, un projet « INTERREG IV : Vergers franco-suisses » avait permis de mettre en place un cycle de formation arboricole et des actions de conseil à destination des particuliers et des agriculteurs (mise en place de permanence, création d’un site Internet, diffusion de feuillets d’information…). Une enquête ethnobotanique qui permet d’identifier les us et coutumes autour de ces fruits et des vergers a été réalisée. Enfin, une modernisation des systèmes de production et des unités de transformation a été financée.

Suite à ce projet, la Fondation Rurale Interjurassienne et l’association Vergers Vivants ont maintenu le contact en poursuivant en commun la rédaction de fiches techniques et en participant à leurs manifestations respectives. Les échanges et réflexions ont conduit a élaborer un nouveau projet conjoint pour continuer les actions entreprises et mettre en œuvre de nouvelles actions visant à une meilleure valorisation économique, sociale et environnementale des vergers haute tige afin de les pérenniser.
Ce programme a pour objectifs d’avoir une compréhension affinée des vergers sur nos territoires et d’étudier les opportunités et potentialités économiques des produits issus des vergers haute tige.

Les actions prévues sont donc rattachées à différents axes :

1. Amélioration des connaissances sur le milieu verger.
Afin de réaliser un état des lieux dans les 43 nouvelles communes du Pays de Montbéliard, des inventaires des arbres fruitiers seront menés dans plusieurs d’entre-elles, et parallèlement dans plusieurs des 29 autres communes pour analyser leur évolution depuis 2011. Des inventaires sur la faune et la flore seront réalisés pour préciser l’importance des vergers pour la biodiversité du Pays de Montbéliard.

2. Valorisation économique des vergers.
Pour que les vergers hautes-tiges soient pérennes dans le temps, l’utilisation des fruits est essentielle. Le potentiel de production et les possibilités de valorisation seront donc ainsi étudiés. Des variétés locales seront également transformées sous différentes formes afin de les tester en les mettant en adéquation avec les goûts et les usages actuels.

3. Conservation et restauration des vergers.
De nombreux vergers ne sont plus entretenus et renouvelés. Aussi les actions d’accompagnement des propriétaires, telles les formations, le conseil, les commandes groupées d’arbres fruitiers seront poursuivis. L’association pourra également intervenir directement pour les tailles dans les vergers sur la base d’une contractualisation à long terme.

4. Information et sensibilisation aux vergers.
Pour sensibiliser le grand public à la thématique de l’arbre fruitier ainsi qu’à sa préservation, un livre « Histoire d’Hommes et de Fruits en Franche-Comté et Jura suisse » sera édité. Des conférences sur la biodiversité seront programmées. Un document spécifique pour prendre en compte les vergers dans les projets d’aménagement sera élaboré.

Ses actions seront en partie menées avec des partenaires techniques : les Croqueurs de Pommes du Doubs, la Ligue pour la Protection des Oiseaux Franche Comté, la Société d’Histoire Naturelle du Pays de Montbéliard, le Conservatoire Botanique National de Franche-Comté , l’Observatoire Régional des Invertébrés, la Commission de Protection des Eaux de Franche-Comté, l’Agence Chapa.

Par ses actions, le projet contribuera à maintenir et consolider une variété de paysages de l’Aire Urbaine, enjeu identifié par le diagnostic territorial et stratégie intégrée Nord-Franche-Comté.
Il s’inscrit pleinement comme une réponse à l’enjeu de la protection des vergers identifiés par le SCoT Nord Doubs.
Il concourt également à la mise en œuvre de plusieurs orientations et actions du Schéma de Cohérence Ecologique relatives à la sous-trame des milieux agricoles en mosaïque paysagère.

Le montant total est de 598 759 euros sur 3 ans dont 370 000 euros pour la partie française. Ce projet est soutenu par le programme européen de coopération transfrontalière Interreg France-Suisse 2014-2020 et à bénéficié à ce titre d’une subvention européenne (Fonds européen de développement régional) et fédérale couvrant respectivement 65% du coût total français et 44,5% du coût total suisse du projet.